mardi 31 mai 2011

lundi 30 mai 2011

Métamorphoses

Le rocher sur lequel ils se cognent

Le rocher auquel ils s'accrochent

 

Le clapotis des vagues qui viennent

reviennent

        reviennent

reviennent

        reviennent

 

Le rocher sur lequel ils s'appuient

Le rocher sur lequel ils se hissent

 

Et la barque qui les accompagne

Là où ils vont

Et au-delà.

 

oiseau-cage.jpg

 


 


dimanche 29 mai 2011

Je n'aime pas les choses des femmes. Ni celles des hommes.


J'offre un temps d'avance aux mots qui courent:
Je ne suis pas une mère
Je ne crois pas qu'on doive l'être
Je ne crois pas que le monde se présente alors autrement

Je ne veux pas être une mère pour tout ce que ça implique
De solitude
D'intrusion
De fusion insupportable
De regards pervers
D'abandon de son corps à l'enfer de la douleur et du poids de cette insolente présence.

Je ne veux pas devenir mère pour ce que ça implique de devenir
Car je ne veux devenir rien d'autre
Que ce que je suis enfin
Ce corps qui est à moi
Et pour toujours à moi

lui faire violence encore?

Je ne veux pas devenir mère pour tout ce que ça implique de perte de soi
Ce qu'on n'est plus
Quand on est devenu.

Je ne crois pas qu'on doive devenir mère
Comme un cadeau pour les autres
Ne plus être seule avec soi

Céder
Livrer
Trahir

Ici, on devient mère comme on devient femme: parce qu'un jour, on vous le dit. Et c'est comme ça.

On devrait pouvoir être en paix avec soi

mercredi 18 mai 2011

l'arbre et la forêt

l'objet pathétique: Leur manque de courage!

un autre: Le manque de moyens!

un autre: Le manque d'accompagnement!

un autre: Leur manque de motivation....

à l'école et pourtant...

Pas une fois: "comment?"

pas non plus: "pourquoi?"

Et "faisons" ... surtout pas

 

Et moi.

La peur de rater

La peur de les perdre

La peur de la médiocrité

La peur d'effrayer

La peur de lasser

Et la trouille d'avoir peur.

 


lundi 2 mai 2011

. (Point)

Les rêveurs ont coutume de voir au loin des oasis. Le silence alentour les fait taire un beau jour. Le silence de tous et tout le bruit de rien. Les rêveurs, comme les illusionnistes, font tout comme. Comme s’ils ne savaient rien. Rien de ce qui se passera. Ils attendent d’être seuls pour se parler tout bas.

Les rêveurs ont connus monts et merveilles.