Je suis nue
Je n'ai pas de feu
Rien pour en faire
Plantée là
Et c'est bien fait.
Et soudain je me demande ce que je fais là. Je ne trouve pas de réponse. Je ne trouve pas de consolation. Je cherche en vain des murs à construire. Je cours dans tous les sens en me cognant partout. Le sol est comme de l'eau. Je disparais.
Quand on devient adulte, vraiment adulte, on ressent petit à petit les morceaux qui nous ont formés. Plus jeune, on s'en fout un peu, on se croit libre et encore vide de tout, mais ensuite on est bien obligé de constater que bien des choses se font lourdes. Et plus on veut avancer plus on se les traîne comme des boulets.
Parfois, on hérite de l'angoisse et de l'agitation sans fin.
Je n'ai jamais su quoi faire avec ça.